L’amortissement du mobilier : comment ça marche ?

Actualité publiée le 12 janvier 2021

 

Dans le cadre de l’activité d’une entreprise ou d’une location meublée, l’amortissement mobilier est une constatation comptable de la dépréciation de certains éléments actifs, due à de l’usure ou de l’obsolescence. Comment fonctionne l’amortissement de ce mobilier ?

 

Le principe de l’amortissement mobilier

Le terme de mobilier est utilisé pour désigner l’ensemble des biens meublés qui peuvent équiper l’aménagement d’un local, privé ou public. Lorsque le montant du mobilier est suffisamment conséquent, il est considéré comme un actif immobilisé, avec toutefois une durée d’utilisation limitée dans le temps. L’amortissement est alors réalisé en fonction de cette durée normale d’utilisation, grâce à la technique de l’amortissement linéaire.

La notion d’immobilisation est établie par le plan comptable général, à l’article 211-1-2. Par conséquent, un bien immobilisable se doit d’être utilisable par l’entreprise ou un tiers, et son utilisation doit s’étaler sur plus d’une année comptable. Selon cette définition, le mobilier est donc une immobilisation, étant donné l’usage qui en est fait. Toutefois, si on l’applique au sens strict, il faut immobiliser des biens dont la valeur est parfois dérisoire, comme une lampe ou une horloge de bureau à 15 euros…

Ainsi, il arrive régulièrement que dans la pratique, les entreprises aient recours à un autre moyen d’identification, sans pour autant contredire la définition du PCG. Elles immobilisent ainsi leur petit matériel, petit outillage, ou petit mobilier, dont la valeur est au-dessus de 500 euros.  Tant que cette méthode reste cohérente avec la définition de l’immobilisation, elle reste tolérée sur le plan fiscal, et vous pouvez donc laisser votre horloge de bureau dans la catégorie des charges.

 

Calcul et durée de l’amortissement

Les immobilisations doivent impérativement être amorties afin que leur usure puisse être constatée.  Au niveau comptable, les entreprises doivent calculer leur amortissement du mobilier, avant de l’enregistrer à la clôture de leur exercice, afin de répartir cette charge sur plusieurs années. En pratique, l’amortissement doit être calculé en divisant le montant de l’immobilisation par la durée d’amortissement (à savoir la durée d’utilisation).

Le plus souvent, la durée d’amortissement en vigueur pour du mobilier est fixée à une période de dix ans. Néanmoins, dans le cas d’une location meublée, la durée retenue est abaissée à 7 ans, car l’usage de ce mobilier est logiquement plus régulier.

Attention, les entreprises doivent toujours veiller à amortir leurs biens immobilisés amortissables dès le début de leur mise en service. Si elles ne le faisaient pas, les amortissements seraient perdus, ce qui signifie que leur valeur nette comptable resterait la même que celle de leur coût historique.

La comptabilisation de l’amortissement du mobilier incarne toutefois un processus complexe. Elle exige de faire appel à un professionnel de la comptabilité, qui soit formé aux règles et aux durées en vigueur. Certains établissements spécialisés, comme l’ENGDE, proposent d’ailleurs différentes formations exclusivement dédiées aux métiers de la comptabilité !

 

 

La question de l’amortissement du mobilier représente donc une problématique concernant aussi bien les entreprises privées que les loueurs d’appartements meublés. Elle englobe de nombreuses règles au niveau de son calcul et de sa durée, et il est donc préférable de confier cette tâche à un spécialiste de la comptabilité.

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