Qu’est-ce que la valorisation des actifs ?

Actualité publiée le 19 septembre 2022

Pour valoriser (évaluer la valeur) d’une entreprise, il existe trois méthodes principales : la valorisation selon les actifs, la capacité bénéficiaire et la croissance rentable. Généralement, la valorisation des actifs est une ressource informative très utilisée par les actionnaires potentiels : explications.

 

Actifs financiers : le concept

 

En finance, la valorisation des actifs (action, titre de propriété) consiste à attribuer à ces éléments à l’actif des comptes d’une structure une valeur déterminée à un moment précis. Cette attribution permettra de comparer l’actif aux prix de marché afin de définir s’il est, ou non, opportun de l’acquérir.

 

La valorisation des actifs consiste donc en la base de l’activité professionnelle des analystes financiers, des gestionnaires d’actifs ou des analystes de risques.

 

Les techniques de valorisation des actifs

 

Il est possible de procéder à une estimation instantanée du patrimoine de la structure. Avec cette méthode, on détermine la valeur de chaque bien unitaire inscrit au bilan comptable que détient la société : ses locaux, ses biens d’équipement, etc. On additionne ainsi toutes les valeurs unitaires détenues par la société et on soustrait à cette somme l’équivalent des dettes de l’entreprise. Attention également à diviser le résultat par le nombre d’action de la structure pour obtenir la valeur réelle détenue par chaque actionnaire. C’est une méthode privilégiée dans le secteur de l’immobilier côté. Elle permet d’obtenir une représentation actualisée d’une société par son patrimoine indiqué au bilan comptable (actif immobilisé, ressources humaines et actif circulant).

 

Dans la valorisation des actifs, il est parfois nécessaire de procéder à certains ajustements, en retraitant chaque poste comptable du bilan pour les rendre les plus proches possibles de la réalité. En effet, un actif (un local par exemple) peut être indiqué au bilan comptable et faire figurer une valeur qui est celle correspondant à son achat d’origine. S’il s’est passé plusieurs décennies depuis l’acquisition, la valeur a probablement augmenté depuis que l’entreprise a acquis ce bien. Ces ajustements requièrent une compétence-métier de haut niveau, véritablement adapté au secteur d’activité de l’entreprise et fondé sur une connaissance fine des flux économiques du moment. En effet, une société qui évolue dans un segment économique en déclin se verra moins valorisée qu’une structure d’un secteur pérenne. Enfin, il ne faudra pas oublier d’intégrer les possibles autres actifs (et passifs) hors bilan, qui peuvent être mis en lumière à la lecture des rapports et documents internes de l’entreprise. Ce réajustement se base sur les techniques de la valeur de liquidation et de la valeur de renouvellement.

 

Dans l’économie digitale d’aujourd’hui, les startups, notamment, sont valorisées selon la technique dite « post money ». La valorisation de leurs actifs est alors basée sur le prix de l’investissement le plus récent dans la structure. Ainsi, les startups ont une valorisation des actifs non pas basée sur la cote d’un marché boursier, mais sur leur potentialité de croissance et de bénéfices.

 

C’est une technique de valorisation des actifs proche de celle utilisée par les analystes financiers : la technique DCF (pour discounted cash flow). Fondée sur la prospective, cette méthode vise à analyser les flux financiers avenirs dont l’acquéreur d’un titre pourra bénéficier (en en déterminant la valeur actuelle). C’est le PEG (pour Price Earnings Growth), qui s’obtient en divisant le PER par le taux moyen des bénéfices futurs anticipés.

 

La valorisation des actifs : plusieurs approches

 

La valorisation des actifs suppose d’adopter des approches diverses, intrinsèquement liées à la technique utilisée pour déterminer la valeur du patrimoine de l’entreprise : en valeur absolue, en valeur relative et l’approche d’évaluation.

L’approche en valeur absolue considère la valeur des flux de trésorerie à venir pour un actif. La vision de la valorisation des actifs peut se concentrer sur une seule et même période ou couvrir des laps de temps multiples.

L’approche en valeur relative permet de déterminer une valeur basée sur les prix de marchés observés sur des options comparables et en fonction d’un critère commun (le bénéfice ou les prix de vente).

L’évaluation des options consiste à valoriser des éléments spécifiques au bilan comptable : des bons de souscription, d’achat ou des investissements.

 

Valoriser ses actifs : pourquoi ?

 

L’exemple le plus courant, qui pousse les entreprises à entreprendre la valorisation de leurs actifs, c’est leur entrée en bourse. Lorsque les sociétés y sont présentées, on fournit aux investisseurs une valorisation. Ce prix d’introduction est donné par action, ce qui permet de réellement savoir ce que les actionnaires détiennent. C’est aussi un bon outil pour s’assurer de la cote d’une structure sur les marchés financiers. Par exemple, les professionnels utilisent le critère PER pour valoriser les actifs des entreprises en bourse. Ce Price Earnings Ratio est un rapport entre le coût et le bénéfice, qui permet d’évaluer de manière instantanée la cherté d’une action. Ce PER est exprimé en nombre de fois : un PER de 20 indique que les investisseurs sont prêts à donner 20 euros pour chaque euro de bénéfice généré par l’entreprise.

 

En pratique, la valorisation des actifs, en ce qu’elle permet de déterminer une valeur à un moment M d’un actif, est nécessaire dans l’analyse d’investissement, la budgétisation du capital d’une structure, la fusion-acquisition et autres opérations techniques financières et comptables comme l’imposition, la clôture de l’exercice comptable, voire même, les litiges fiscaux.

 

Désormais, la valorisation des actifs permet aussi d’optimiser la commercialisation des biens d’une entreprise. Par exemple, on voit de nos jours de nombreuses sociétés proposer la location ou le partage de leurs bureaux. Ce potentiel doit être évalué, en ce qu’il représente une éventuelle rentrée d’argent qui viendra augmenter la valeur de l’actif de l’entreprise. Il existe déjà des plateformes d’échange interentreprises. Ces nouveaux business modèles sont basés sur le concept de l’économie de partage et ont massivement recours aux techniques de la valorisation des actifs. Il s’agit pour les gestionnaires de patrimoine de tirer pleinement produit du capital des entreprises, d’éviter au maximum la sous-exploitation des équipements et de dégager de nouvelles sources de revenus.

 

 

Valoriser les actifs : avoir une compétence sectorielle pratique

 

Les professionnels de la finance et de la gestion de patrimoine savent adapter leurs méthodes et leurs critères de valorisation à chaque société.

 

En premier lieu, ils doivent identifier les actifs de la société (matériels et immatériels et technologiques). Ils doivent aussi être en mesure d’estimer le potentiel des biens d’une entreprise qui sont susceptibles d’intéresser un tiers. Pour ce faire, il leur faut connaître l’activité de l’entreprise et pouvoir déterminer les leviers de développement de son segment économique. Ils savent donc appréhender tous les usages possibles de chaque actif qui constitue le patrimoine de la structure.

 

Valoriser les actifs requiert aussi, pour les gestionnaires et analystes de risque, de bien comprendre les cibles visées par la société. En effet, il est crucial qu’elle s’inscrive dans un contexte financier favorable. Ce critère de la définition des cibles varie en fonction de la taille et de la réputation d’une entreprise (une multinationale très connue vend potentiellement plus de ses nouveaux produits qu’une marque émergente).

 

Enfin, les experts doivent définir la valeur latente d’un actif, donc déterminent son prix sur le marché. Le but des gestionnaires de patrimoine et des investisseurs est d’arriver au « good price to sell », qui est une valeur située entre le coût de possession et la valeur de marché du bien (ou du service). C’est un point de conciliation entre la vision de l’acheteur et celle du vendeur.

 

Le principe de la valorisation des actifs tel qu’il est perçu aujourd’hui est d’innover et de sortir des carcans des modèles économiques traditionnels, qui constituent un risque de passer à côté d’une opportunité de gains financiers ou de développement. Ainsi, les professionnels de la finance se forment au sein des instituts spécialisés dans la comptabilité, la finance et la gestion. L’ENGDE est très attentif à fournir un enseignement actualisé, basé sur les techniques traditionnelles de la gestion d’entreprise qui bénéficie d’une vision innovante et très actuelle de la finance mondiale.

 

Entre économie de partage, détermination des potentialités de développement et gestion d’entreprise, la valorisation des actifs est un exercice très technique.

200